Le passage à la communauté d'accueil L'Oasis m'aura confirmé encore ce que j'ai constaté tout au long de mon parcours et que j'ai indiqué dans mon communiqué de presse : L'agriculture d'aujourd'hui est dans une impasse. Elle est à la fois la conséquence et la cause de la désertification et de la mort des campagnes. Philippe, le responsable de la partie agricole de l'Oasis a dû abandonner son ancienne exploitation en élevage et en arboriculture. Il m'annonce que, dans son département, le Rhône, 39 éleveurs ont arrêté la production laitière en 2009 et que trois autres se sont suicidés. Pour moi, la solution, c'est la diversification des activités, l'affranchissement par rapport aux sociétés multinationales, la fin d'une politique favorisant la surproduction industrielle et la faim dans le monde (une contradiction en apparence). Mardi, j'ai retrouvé Chantal qui m'attendait avec impatience, Antoine qui était en vacances, Jean-Baptiste resté à Pontcharra pour préparer son bac, puis Hélène revenant de Grenoble où elle est étudiante en faculté des sciences. De suite, j'ai profité du soleil pour renouveler la provision de bois et de la pluie pour me remettre à l'ordinateur. Cette pluie que je n'avais plus connue pendant un mois de marche de Paris jusqu'à Bruxelles ! Même le grand froid, le brouillard et les vents contraires m'ont épargné sur mon chemin. C'est pourquoi, je dis que le ciel était avec moi... Maintenant la longue marche est terminée. Mais l'aventure du Solidarisme ne fait que commencer. Je vous tiendrai au courant si vous le désirez. Merci pour votre intérêt, vos encouragements et votre appui. Avec toute mon amitié, Ignace.